UN CONTE PEUT EN CACHER UN AUTRE
Résumé du film
Un film d’animation de Jakob Schuh et Jan Lachauer
Royaume-Uni, 2016
Durée : 61 minutes.
- Réalisation : Jakob Schuh et Jan Lachauer
- Coréalisation : Bin-Han To
- Scénario : Jan Lachauer et Jakob Schuh
D’après un roman de Roald Dahl illustré par Quentin Blake en 1982.
À l’origine, deux courts métrages de 26 minutes produits pour la BBC One, diffusés pendant les vacances de Noël 2016.
Dossier pédagogique
Le dossier pédagogique de Marjorie
AVANT LA PROJECTION
Lecture possible d’extraits des contes présentés dans le film :
Ceux écrits par Roald Dahl ou les contes traditionnels :
- Le petit Chaperon Rouge : Grimm, Perrault, Dahl, Pennart, fiche pédagogique
- Cendrillon,
- Blanche Neige et les 7 Nains
- Jack et le Haricot magique
- Les 3 petits cochons.
Un des plaisirs des contes détournés est de jouer avec les références culturelles et d’identifier les clins d’œil qu’ils contiennent.
En classe, en amont de la projection, il apparaît intéressant de voir ou revoir les structures narratives du conte et les schémas dont il dépend. Le document modifiable ci-dessous vous permet de les questionner avec vos élèves.
Analyse du film au retour de la projection
Cette étape a plusieurs objectifs. Elle permet d’amener les élèves à exprimer leurs émotions et points de vue, à verbaliser des épisodes à partir des analogies perçues entre les contes traditionnels et leurs adaptations dans la version qu’en donne le loup, à distinguer et apprécier les détournements subis, les caractéristiques graphiques du film et ses dialogues rimés, ou encore à réfléchir aux morales souvent subversives qui se dégagent de ces histoires.
De retour en classe, organisons rapidement un premier échange qui permettra aux enfants d’exprimer leurs premières réactions. Au besoin, aidons-les avec des questions comme :
- Ce film vous a-t-il plu ?
- Quelles sont les scènes qui vous ont fait peur ? fait rire ? rendus tristes ? mis en colère ?…
- Avez-vous reconnu des personnages et/ou des histoires que vous connaissiez déjà avant d’aller au cinéma ? Lesquels ?
- Ces histoires et ces personnages sont-ils les mêmes que dans vos souvenirs ? Qu’ont-ils de particulier ?
- Y a-t-il des choses que vous n’avez pas comprises ?
- Etc.
Vous pouvez télécharger en cliquant sur ce lien, deux vidéos du making-of.
POSER L’ECART
Le mélange de contes traditionnels, qui se traduit par les croisements et échanges entre des personnages issus d’histoires différentes, n’est pas l’unique spécificité du film de Jakob Schuh et Jan Lachauer.
Tous ces personnages ont en effet subi aussi d’importantes modifications de caractère et de personnalité qui donnent à Un conte peut en cacher un autre une dimension parodique. Les morales traditionnelles de ces contes sont ainsi détournées, inattendues et, de ce fait, beaucoup plus subversives.
Selon Charles Perrault lui-même, les contes oraux qu’il recueille au VXIIe siècle contiennent une morale claire qu’il a à cœur de transmettre en en faisant le principe fondateur de ses récits. Selon lui, ces contes populaires inventés pour les enfants contiendraient « une moralité louable et instructive. Partout la vertu y est récompensée, et partout le vice y est puni ». La morale de ces contes montrerait ainsi sans ambiguïté « l’avantage qu’il y a d’être honnête, patient, avisé, laborieux, obéissant, et le mal qui arrive à ceux qui ne le sont pas ».
Inviter les élèves à s’intéresser à ces nouveaux traits de caractère et de personnalité en s’appuyant sur le débat est la proposition du document joint ci-dessous :
Dossier de photogrammes
Prolongements
Quand la publicité se raCONTE
Les contes populaires qui ont bercé notre enfance sont souvent exploités par les publicitaires pour nous faire rire, pleurer, réfléchir… Pourquoi constituent-ils une source d’inspiration majeure ? Comment sont-ils employés afin de transmettre un message percutant ?
Vous trouverez joint à cet article, un document reprenant cette incitation et un support élève autour d’une projet de création publicitaire
Deux approches s’offrent à vous :
- La première emploie le conte de façon concrète, sur la base d’éléments tangibles. Le personnage de la Belle au Bois Dormant semble tout désigné pour promouvoir, par exemple, une gamme de matelas et de sommiers.
- La seconde approche : l’utilisation ludique. Le conte est tourné en dérision dans le but de faire rire le spectateur et de créer un effet de décalage.
Pour prolonger la réflexion engagée, l’artiste Dina Goldstein écorche le mythe des princesses et des princes en réinterprétant les contes de fées de notre enfance. Pour la photographe, ces derniers ne sont pas plus épargnées par les tourments de la vie, la solitude, la maladie, la séparation ou l’addiction...